Riding Mist, Rain, and Sun: A Journey Through Auvergne & Limousin
- Bastille Atelier

- 28 août
- 4 min de lecture
Dernière mise à jour : 29 oct.
A Road Trip of Endurance and Discovery
Certains road trips sont une question de destinations. D’autres, d’endurance. Celui-ci combinait les deux. Sept jours depuis la Picardie jusqu’au cœur volcanique de l’Auvergne, à travers les forêts du Limousin, avant le retour — une chevauchée façonnée autant par la météo que par les paysages.
C’était aussi un test. J’avais tout juste installé une selle LaJosette de Bastille Atelier et je voulais voir comment elle résisterait aux conditions réelles : brume, pluie, éclaircies soudaines et successions interminables de virages de montagne.
Jour 1 – Picardie → Volvic
En descendant vers Volvic, le voyage commença par une longue portion d’autoroute. C’était la première fois que le moteur de ma Triumph Street Twin 900 s’ouvrait vraiment sur une distance aussi longue. Le rugissement régulier, la vitesse soutenue et l’horizon qui défilait donnaient une impression grisante. C’était un prélude idéal pour la suite de l’aventure.
En quittant l’autoroute, la route se transforma en douces montées et collines roulantes. Pâturages, reliefs volcaniques et villages pittoresques s’enchaînaient en un décor enchanteur. La ville de Volvic, connue pour son eau volcanique, constituait une étape parfaite pour se dégourdir les jambes et goûter aux saveurs locales.
Le soir apporta une brise paisible dans les rues. Le camping permit de souffler, tout en laissant entrevoir ce qui allait suivre : des cols, des lacs cachés, et une météo imprévisible.
Jour 2 – Volvic → La Banne d’Ordanche
La route du matin vers La Banne d’Ordanche s’orna d’un arrêt à la cathédrale d’Orcival. Ce bijou roman, perché au-dessus de la vallée, était un régal pour les yeux. Les virages se resserraient à mesure que la montagne se dressait, et la pluie jouait avec les nerfs. Tantôt de lourds rideaux, tantôt un crachin léger. La brume rendait les paysages mystiques, chaque virage dévoilant une nouvelle ambiance.
À l’arrivée, le refuge était enveloppé d’un voile de nuages et de brouillard. La Banne d’Ordanche, modeste mais accueillante, offrait abri, repas réconfortants et chaleur humaine après cette journée humide. Le lendemain promettait d’autres panoramas et de nouvelles routes exigeantes.
Jour 3 – La Banne → Massif → Chambon-sur-Lac
Quand la brume matinale se leva, les routes du Massif Central s’ouvrirent comme un labyrinthe de virages sans fin. Chaque courbe révélait de nouveaux horizons : crêtes volcaniques sombres, vallées verdoyantes et hameaux accrochés aux collines. C’était une journée où il fallait être totalement concentré, jouer avec les vitesses et savourer la symbiose entre machine et relief.
Des arrêts ponctuèrent la journée : panoramas au-dessus de lacs cachés, chapelles perdues dans la montagne, et boulangeries locales où le parfum du pain chaud récompensait l’effort. Le temps semblait suspendu, comme si le voyage se confondait avec le paysage.
En soirée, j’atteignis Chambon-sur-Lac, paisible bourg logé au pied des montagnes. C’est là que je découvris un intrus : un petit clou planté dans le pneu arrière. Panique immédiate : encore quatre jours de route et une épée de Damoclès sur deux roues.
J’appelai les garages moto des environs. Finalement, un mécanicien décrocha. Il comprit tout de suite mon désarroi, rit un peu de mon ton dramatique et me dit : « Pas de panique, passe demain matin, on s’en occupe. »
Le lendemain, j’ajoutai un détour de 20 km pour rejoindre Exclusive Motorcycles. Le clou fut retiré en un clin d’œil. Par miracle, il était entré de biais, sans endommager la structure du pneu. Soulagement total : crise évitée, voyage relancé, et cap sur Bort-les-Orgues.
Jour 4 – Chambon-sur-Lac → Bort-les-Orgues
Les routes quittant Chambon grimpaient dans les forêts de pins, offrant des panoramas plongeants sur les vallées en contrebas. Chaque belvédère dévoilait des lacs scintillants, des crêtes volcaniques découpées dans le ciel et des pentes abruptes qui donnaient le vertige.
À l’approche de Bort-les-Orgues, les falaises basaltiques apparurent, majestueuses, avec leurs colonnes géométriques. Le lac reflétait des éclats de lumière après le passage des nuages. Le barrage, imposant, s’intégrait dans un décor minéral qui ressemblait presque à une cathédrale taillée par la nature elle-même.
Jour 5 – Bort-les-Orgues → Lac de Vassivière
En direction du Lac de Vassivière, le rythme devint plus doux. Les routes ondulaient entre forêts et rivières. La pluie, venant par vagues, n'était plus.
L’arrivée au lac fut un contraste saisissant : vaste, paisible, parsemé d’îlots. Après tant de virages exigeants, ce décor apaisant offrait une pause bienvenue. Camper au bord de l’eau permit de souffler, de contempler le coucher de soleil sur le lac et de recharger les batteries.
Jour 6 – Lac de Vassivière → Rochechouart
Le voyage se poursuivit vers Rochechouart, ville bâtie sur la cicatrice laissée par une ancienne météorite. Les routes s’assouplissaient, serpentant à travers des collines verdoyantes et des forêts claires.
La ville, calme et élégante, contraste avec son passé géologique brutal. Son château, transformé en musée, raconte l’histoire de l’impact et relie art, géologie et mémoire. Pour un motard, c’était rouler sur une cicatrice de la Terre elle-même : impressionnant et presque irréel.
Jour 7 – Rochechouart → Picardie
Dernière étape, retour en Picardie. Après une semaine faite de contrastes — soleil et pluie, volcans et lacs, routes sinueuses et détours imprévus — le retour offrait le temps de méditer sur cette mosaïque de paysages et d’émotions.
À travers tout cela, la selle Bastille Atelier a tenu bon : pluie, brume, soleil, virages à n’en plus finir. Élégante, robuste, faite main, elle a prouvé ce que signifie réellement le savoir-faire Français quand il est mis à l’épreuve de la route.
Ce voyage m’a rappelé qu’il ne faut pas attendre des conditions parfaites pour vivre pleinement l’aventure. La beauté surgit partout : dans un col noyé de brouillard, au détour d’un virage ensoleillé, ou au bord d’un lac silencieux.
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